Quelques années après sa massification lors de la période covid certaines organisations se questionnent sur le bien-fondé du full e-learning.
Pour cause, entre manque d’engagement des apprenants, incapacité à mesurer l’impact des formations et manque de ROI, le bilan de la digitalisation est parfois salé. D’autres entrent à pas prudents dans le grand bain en digitalisant au fil de l’eau.
Quelles qu’en soient les raisons, le nombre d’organisations qui déroulent des parcours de formation "blended learning" ou "hybride" va croissant. Par blended learning, il faut comprendre la mise en place d'un parcours qui mixe des modalités « présentiel » et « distanciel » (synchrone et/ou asynchrone). Là encore avec un succès pour le moins hétérogène sur l’échelle de l’efficacité pédagogique et du ROI.
Dès lors il convient de se demander comment mettre en place un tel dispositif de manière efficiente ?
Force est de constater que si la modalité e-learning échoue ce n’est pas parce qu’elle est fondamentalement mauvaise, mais certainement parce qu’elle ne se focalise souvent pas suffisamment sur la transformation des pratiques professionnelles, se contentant d’une réorganisation stérile des informations. Vous conviendrez que déporter ces mauvaises pratiques en dispositif hybride ne changera rien à vos résultats. Il est souhaitable de dépasser ces approches superficielles, ne permettant ni la résolution de problématiques concrètes, ni un ancrage durable des compétences nouvellement acquises.
Cet article partira du présupposé que votre objectif ultime reste de garantir un Retour sur Investissement (ROI) significatif de vos formations blended en termes de performance opérationnelle. Nous tâcherons donc de vous apporter des conseils actionnables pour en maximiser l’impact.
Nous vous conseillons d’installer vos apprenants dans vos parcours blended via un module e-learning. Cela vous permettra d'asseoir les bases théoriques et pratiques nécessaires. Pour cela, il convient de suivre quelques règles.
Effectivement, nombre d'organisations font l'erreur de se servir de cette étape comme un simple moyen d’évacuer la partie théorique du présentiel. Résultat ? Le e-learning amont consiste en un amoncellement de transfert de connaissances descendant. Ce n’est ni bon pour l’engagement ni pour l’impact de vos apprenants. Une démarche plus efficace consisterait à prendre cette étape comme une opportunité de déconstruire les idées reçues et les mauvaises habitudes de vos apprenants avant d'entrer dans le vif du sujet. Faire table rase des mauvais reflèxes pour mieux les transformer. Un e-learning efficace doit à cet égard faire la part belle au testing effect (voir notre article Le testing effect : se former en se testant pour apprendre durablement à ce sujet). Pour ce faire, ne lésinez par sur les exercices en situation de travail, et ce dès le début du parcours. Couplés à du feedback immédiat, ces exercices favorisent un premier ancrage des notions clés. Pas question de partir sur des exercices complexes et une pédagogie par la découverte qui sera trop coûteuse en ressources cognitives. Non. De simples quizz situationels circonscrit à une micro-compétence demeurent le plus souvent la juste échelle. Autre avantage potentiel, avec un LMS performant à l’instar de Didask , ces exercices feront ressortir non seulement des données quantitatives mais aussi qualitatives qui s’avèrent précieuses pour ajuster le contenu des sessions présentiels.
Une fois le terrain cognitif de vos apprenant·e·s préparé, votre formateur expert peut dérouler son présentiel en se focalisant d’une part sur les activités pédagogiques à haute valeur ajoutée, et d’autre part sur les notions les plus problématiques pour les apprenants. C’est ainsi qu’il façonnera la montée en compétences de son groupe. Les bons formateurs adopteront des méthodes d'apprentissage actives encourageant la réflexivité, l'analyse et la résolution de problèmes. Leur rôle se détachera de celui de simple dispensateur de contenu. Le formateur efficace sera facilitateur, coach, capable d'exploiter les mises en pratiques et interactions pour distiller les retours correctifs et consolider les apprentissages.
Comme évoqué, cette partie essentielle du parcours, pour être tranchant, doit se nourrir des statistiques qualitatives obtenues via le e-learning amont pour cibler les notions/compétences les plus critiques et ainsi renforcer l'efficacité de la formation.
Au-delà de la salle de formation, c'est la capacité à appliquer concrètement les apprentissages en situations concrètes et variées qui déterminent la pérennité des compétences acquises. Nous vous conseillons là encore d’axer vos e-learnings post-présentiel sur des exercices applicatifs, bien découpés, qui offrent un feedback constructif et immédiat permettant à l'apprenant de consolider ses acquis dans un cadre virtuel « à froid » similaire aux situations vécues. Ces activités doivent être conçues pour refléter les challenges réels auxquels font face les employés. Par exemple, des simulations interactives suivies de debriefs permettent de mettre en évidence les bons réflexes à adopter et de corriger les erreurs de manière concrète et durable.(Voir notre article La mise en situation interactive : un apprentissage dont vous êtes le héros)
Dans un second temps vous pouvez lui proposer de passer à l’application à chaud, en situation réelle. Il se sentira plus à l’aise pour ce faire. Certaines plateformes proposent à ce titre des systèmes de micro-défis ! C’est un bon moment pour impliquer les managers dans l’accompagnement des apprenants et le suivi des défis. Le transfert d’apprentissage devient alors non seulement plus profond, mais aussi plus automatisé (on parle de chunking), facilitant l'adaptation aux contextes professionnels variés.
Mesurer l'impact de la formation n'est pas une étape anecdotique mais la pierre angulaire de la réussite du parcours d'apprentissage. Pour ce faire, vous déploierez la sacro-sainte évaluation finale. Elle offre l’opportunité de relier les objectifs de formation aux objectifs stratégiques de l'entreprise, confirmant le ROI. Là encore, la flexibilité du digital vous permettra de déployer facilement cette évaluation sommative. Certaines plateformes vous offrent la possibilité de générer automatiquement des certificats en fonction de la note obtenue par l’apprenant·e.
Enfin, la mise en place d’un questionnaire de satisfaction vous aidera à collecter du feedback pour enrichir et faire vivre votre programme blended.
L'ensemble des stratégies présentées dans cet article repose sur des principes identifiés par la recherche en psychologie cognitives et des retours pragmatiques issus du terrain. Elles consistent en des pistes d'action concrètes visant à renforcer l'efficacité des formations blended learning, en tenant compte des besoins cognitifs des apprenants. En adoptant une approche structurée et réfléchie, en favorisant les interactions de qualité et en mesurant de manière pragmatique les résultats obtenus, votre organisation peut non seulement répondre aux défis actuels mais aussi poser les fondations d'un développement professionnel pérenne, qui se traduira par une performance accrue sur le terrain. C’est là notre objectif commun !
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Bonnes pratiques
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