Former à la prise de parole avec une plateforme : challenge relevé par Eloquentia avec Didask

Quelle est la mission d’Eloquentia ?

Eloquentia est un programme éducatif d’intérêt général né en 2012, qui permet à la jeunesse de s’exprimer librement et de gagner confiance en soi à travers notamment des parcours et des concours de prise de parole en public. Notre mission est donc globalement sociétale : si on regarde l’impact de la parole et de l’oralité dans nos sociétés (notamment portés par les réseaux sociaux), on s’aperçoit de l’importance d’acquérir cette capacité à dialoguer, écouter, échanger dans un cadre qui permet de faire avancer l’expression de chacun. Notre projet et nos interventions sont accentués dans les réseaux d’éducation prioritaire pour sortir de l’ornière considéré comme un peu « élitiste » de l’éloquence.

Et quelle est votre mission à vous au sein d’Eloquentia ?

Je suis arrivée chez Eloquentia au moment où le besoin s’est fait sentir sur des territoires éloignés, qui sont désormais pour nous une priorité, pour pouvoir donner l’accès aux professeurs et étudiants qui sont justement éloignés des grandes villes plus accessibles en présentiel. J’ai donc mis en place des outils digitaux pour répondre à ces demandes et avoir de l’impact partout, pour tous !

Quel était votre projet de formation ?

Notre expertise est centrée sur la connaissance des étudiants et de leurs besoins, et les écoles. Il y a 10 ans Stéphane de Freitas* faisait le constat que les programmes scolaires se concentraient sur le savoir, les connaissances, beaucoup sur l’écrit… et aucun espace donné à la prise de parole qui est pourtant nécessaire dans notre société.

Aujourd’hui nous maintenons deux activités en parallèle :

• Le concours de prise de parole des jeunes entre 18 et 30 ans, avec un maillage national et international francophone, avec des associations locales partenaires
• La mise en place d’un parcours pédagogique au sein des collèges et lycées, ainsi que dans les écoles primaires dont les premiers tests ont été réalisés cette année. Ces parcours sont effectués par des animateurs locaux formés à notre pédagogie, et on intervient en présentiel en Ile de France et dans le Sud.

À travers ce format pédagogique c’est aussi la confiance en soi, le travail collaboratif, l’expression positive du feedback que nous travaillons sur le fond des savoir être. 

Initialement, nous avons beaucoup travaillé sur le présentiel en structurant notre approche pédagogique avec des enseignants qui souhaitaient mettre en place notre approche auprès de leurs élèves, puis nous avons commencé à réfléchir aux ateliers en distanciel à partir du moment où nous ne pouvions plus assurer le travail de terrain faute de moyens humains. Le fait que nous nous soyons concentrés sur les départements et villes les plus denses faisaient aussi partie du dispositif en présentiel, mais lorsque les enseignants ou les établissements nous sollicitaient pour intervenir plus localement, c’était impossible de mettre des animateurs partout. C’est dans le cadre de cette déclinaison en distancielle qu’est intervenu Didask. 

Techniquement ou pédagogiquement, aviez-vous des contraintes particulières ? 

Le distanciel pour nous est encore en expérimentation, car nous affinons notre approche pédagogique au fur et à mesure des essais. Il est mis en place mais il sera probablement évolutif et viendra s’ajouter à une brique de notre approche pédagogique d’origine. Notre approche à l’origine est très centrée sur l’humain et c’était compliqué de trouver le bon outil pour ça et proposer une expérience d’apprentissage satisfaisante pour les enseignants.

Aujourd’hui on travaille avec des enseignants qui nous ont sollicité mais qui n’avait pas forcément pensé au eLearning. Nous expérimentons la prise en main, les retours sont plutôt très positifs pour le moment car nous avons pensé les parcours comme des modules réellement d’apprentissage, très modulaires pour travailler chaque pan de la prise de parole, sur le fond et sur la forme. 

Pourquoi avoir retenu Didask pour votre projet ?

J’avais une expérience dans le secteur de la formation professionnelle où nous utilisions Talentsoft et je connais Moodle par ailleurs. Mais ces outils sont très élaborés pour du contenu froid et assez peu interactif. On peut y intégrer beaucoup de choses mais sans réelle réflexion sur l’approche pédagogique. Avec Didask j’étais rassuré sur l'aspect pédagogique, pas seulement dans l’outil, mais également dans mes interactions avec l’équipe pédagogique qui accompagne également sur la réflexion en amont, sur comment aborder et transformer nos contenus en digital learning. Je cherchais également du « clé en main » et facile à prendre en main pour n’importe qui y compris côté expérience apprenant pour pouvoir faire de mon côté des onboardings à d’autres membres de l’équipe.
Sur les formats plus précisément, les bulles de dialogue sont une aide précieuse pour adresser notre cible, mais je sais aussi qu’il y d’autres modalités intéressantes que je n’ai pas encore utilisées. Par ailleurs c’est assez simple d’intégrer d’autres modalités pédagogiques tels que la vidéo, Genially, etc. Il y a aussi l’IA pédagogique que nous allons tester sur la  formation des enseignants 

Que retenez-vous de la méthode Didask ?

Le découpage pédagogique en parcours complet que nous avons fait est très modulaire, certains profs vont probablement être intéressés par certains modules et thématiques. Ce sera assez simple de leur proposer un environnement plus personnalisé. Certains ont même trouvé intéressant de voir que l’approche pédagogique avait une logique pour l’acquisition de savoir et de compétence pour les étudiants. Par ailleurs, cette méthode permet également d’avoir une réflexion avancée sur l’ingénierie pédagogique. Notamment sur la partie dynamique pédagogique avec comme support les modules Didask qui permettent de dialoguer, de se poser les bonnes questions. Un autre sujet sera prochainement l’adaptive learning, à voir comment nous pouvons apporter de la valeur auprès des étudiants sur ce sujet de la personnalisation.

Avez-vous une anecdote particulière / chose qui vous a surpris ?

Nous avons été agréablement surpris de constater que Didask pouvait créer une dynamique tant auprès des enseignants que des élèves, et que cela généré pas mal d’interaction collective lorsque cela était diffusé en classe. On a atteint un bel objectif en relevant ce défi de la dynamique de classe avec du eLearning !